JEUNE, J’AI ÉTÉ

Heureux celui qui se souvient avec joie du temps de sa jeunesse.De ce temps où s’est éveillée en lui la voix de la conscience et de la lucidité, où s’est dévoilée à ses yeux la force de son propre libre-arbitre et où il a pu commencer à regarder l’univers avec perspicacité, distance,voire subtilité et finesse. Heureux celui qui a senti en lui naître les forces immenses de l’aptitudes à vivifier le monde, à le parfaire et qui s’est vu, tout frêle encore mais déjà fort d’un grand potentiel.Cette émotion intime, exaltante, idéaliste,souvent magnifique dans sa clairvoyance,diffuse un sentiment de grandeur et de dépassement dont l’intensité laisse une trace savoureuse à l’Etre, pour toute la vie. Elan de fraîcheur, qui a pour nom : l’Adolescence.